Nos actualités
"Bonjour,
La semaine dernière, je vous parlais de costing industriel, et je vous ai promis de revenir sur le sujet.
Aujourd'hui, je voudrais vous dire pourquoi c'est le bon moment de réviser son costing industriel.
C’est le bon moment depuis quelques temps, et ça risque de l’être encore.
En effet, il y a plusieurs sujets qui méritent des mises à jour sérieuses, que tout le monde connaît, qui sont relativement simples à énumérer, mais qui ont des impacts importants, voire considérables, sur les coûts standards de toute entreprise de manufacturing.
Il y a évidemment le coût des matériaux.
Je pense que tout le monde a compris que le coût des matériaux, depuis les difficultés que tout le monde a connu pendant le Covid, sont devenus extrêmement sensibles, voire très volatils.
C'est vrai pour les coûts des matériaux chers, rares, comme le zinc ou d’autres choses dans ce genre, mais c'est aussi vrai pour des choses beaucoup plus simples, comme le bois par exemple.
Il y a par ailleurs le transport.
Le transport, je crois que là aussi personne n'a échappé au constat un peu dur de voir les prix entre Shanghai et Rotterdam bouger de 3000 à 9.000 euros le VP.
Je pense que tout le monde a compris que c'était de plus en plus volatil, de plus en plus fluctuant.
Mais c'est vrai aussi pour le transport terrestre, comme par camion, ou parfois même par d’autres moyens.
Le deuxième sujet de préoccupation, donc, c'est le transport, qui doit être mis à jour maintenant dans les coûts standards de manière plus régulière qu'on ne le faisait peut-être avant les années Covid, parce que le transport avait trouvé une certaine stabilité de prix dans les différentes courses et trajets.
Le sujet des fluides est toujours un sujet qu'on met soit à part, soit qu’on isole, soit qu'on intègre dans les gammes, selon comment on calcule ses coûts standards.
Je ne suis pas sûr qu'il y ait un dogme sur le sujet, mais toujours est-il que l'électricité est le meilleur exemple.
On peut se dire que l'évolution des prix de l’électricité, sur les contrats qu'on a négociés les uns avec les autres, n’ont pas le même impact sur les coûts standards.
Donc on a des variations sur les fluides, sur l'électricité, mais c'est vrai également pour le gaz, et parfois pour l'eau dans certains cas tout à fait particuliers, selon les régions.
On peut avoir une difficulté à réintégrer de manière convenable dans les coûts standards le coût de ces fluides électriques ou de gaz …
Enfin, il y a tout à fait trivialement dit un quatrième point important.
C’est la masse salariale, le coût de la main-d'œuvre. Le coût de cette main-d'œuvre bouge.
Il bouge parce qu'il y a des augmentations mais ça, c'est aussi vieux que le monde, mais il bouge aussi à cause de l'accélération de la fluidité de la main-d’œuvre, avec des difficultés d'embauche, un recours plus fort aux intérimaires, etc.
Je ne parle même pas de l’absentéisme, qui dans certains secteurs est quand même plus marqué après le Covid qu'avant.
On se retrouve donc dans des périodes où la main-d’œuvre elle-même n’est plus tout à fait conçue comme des postes fixes et réguliers, avec des coûts standards qui étaient plutôt pérennes. On a plutôt des coûts standards sur la main-d’œuvre qui deviennent, là aussi, de plus en plus fluctuants.
Je donne ces quatre grands exemples parce qu'ils sont simples et un peu triviaux.
Mais la révision des coûts standards devient urgente dans beaucoup de secteurs et d'entreprises de manufacturing parce que ces coûts sont à la fois plus fluctuants et la fréquence des mises à jour est de plus en plus nécessaire.
On a donc vraiment besoin de mettre en place ces coûts standards.
La conséquence de ça, c'est qu’il faut aussi en tirer des analyses des écarts entre les coûts standards et les coûts réels.
Si la réalité nous amène à constater que les coûts standards doivent être mis à jour plus souvent au moins une fois par an, il faut aussi pouvoir refaire une analyse et un constat plus fréquent avec le réel. Ces analyses d'écarts méritent des vérifications régulières.
Chez Akeance, c'est un peu notre cœur de métier dans le service de manufacturing.
On constate quand-même régulièrement que les analyses d’écarts ne sont pas forcément faites aussi souvent qu’elles le devraient, et surtout qu’elles n'amènent pas toujours à des actions correctives ou à des actions d'approfondissement.
On pourrait considérer qu’on ne va pas non plus mener des grandes actions de transformation parce qu'on a un écart pour un pouillème bien sûr.
On pourrait imaginer des règles de mise en place de plans d'action qui sont à partir de certains seuils. Par exemple, si l’écart est inférieur à plus ou moins 5% d'écart entre le réel et le coût standard, pas d'action ou d'approfondissement.
Mais au-delà de 5%, que ce soit en plus ou en moins, un plan d'action ou un approfondissement de connaissance de l'écart peut être nécessaire.
Tout cela repose sur une chose simple : c'est la volatilité des coûts qu'on constate à peu près dans tous les grands postes de composition des coûts standards, que ce soit la matière, la main-d'œuvre, les transports ou les fluides.
Pour reprendre ces exemples simples, ça nous amène à constater que cette fluidité-là, cette plus grande volatilité, nous amène à faire en sorte de reprendre en main son coût standards d’une part, mais d’autre part aussi sa capacité à mieux analyser les écarts de manière plus fréquente et à mener des actions correctives par rapport à des écarts entre réels et standards qui nécessitent évidemment de mieux maîtriser ses charges.
Je vais vous retrouver sur ce sujet dans une prochaine vidéo."