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1ère partie - La performance industrielle : la méthode des coûts standards

La méthode des coûts standards : un outil indispensable pour à la fois mieux mesurer sa performance industrielle et accroître sa marge industrielle.
- Partie 1 -
Par Michel MONDET, président d’Akeance consulting.

Bonjour,

aujourd'hui je voudrais vous parler de performance industrielle et de costing dans le manufacturing.

Alors, me direz-vous, toutes les entreprises se préoccupent de leur performance industrielle.

Néanmoins, on a régulièrement deux univers : l'univers des services, où le produit naît en quelque sorte à partir du moment où il est vendu, et on n’en connaît pas vraiment le coût.

En crédit immobilier, quand il est octroyé, on n’a aucune idée de savoir si ce crédit immobilier va se comporter normalement, va subir des impayés, va subir des remboursements anticipés, etc.

Donc, on en connaîtra la réalité du coût qu'à la fin et à l'extinction du crédit.

En revanche, dans l'univers du manufacturing, on a absolument l'inverse : le produit “meurt” à partir du moment où on l'a vendu, puisqu'il aura fallu auparavant imaginer ses coûts, en déduire une capacité à vendre, c'est-à-dire un prix de vente, et une fois livré, une fois distribué à son client final, le produit est sorti de la préoccupation de l'entreprise.

C'est-ce qui fait, en manufacturing, une des difficultés : cette appréciation du costing, du coût de production du bien, qui rend la chose particulièrement spécifique.

Alors, comment faire ?

Il s'agit d'imaginer, c'est un peu fort mais c'est un peu ça, imaginer des coûts standards sur l'ensemble de la chaîne de production du bien.
Le premier élément qui constitue un bien, c'est évidemment sa matière.

On est dans le manufacturing, donc une table, par exemple, est constituée d'une certaine matière.

Il faut en imaginer son coût unitaire, donc le coût matière, les nomenclatures, comme on dit dans la méthode standard, auquel on ajoute évidemment le coût de fabrication qui sont les gammes, c'est-à-dire le temps machine, le temps homme pour constituer cette fameuse table, auquel, évidemment, on ajoutera les coûts d'approvisionnement et de logistique d'approvisionnement.

On y ajoutera les coûts indirects, que sont notamment l'environnement de la chaîne de production, la fabrication, le gardiennage de l'usine, les coûts de direction de l'usine, etc., et auquel on ajoutera tout à fait en aval les coûts de distribution à son client ou à la plateforme logistique de son client.

L'ensemble de ces coûts constituera ce qu'on a l'habitude d'appeler des : “cost of goods sold”, les “COGS” comme on dit dans le jargon, lesquels coûts, évidemment, doivent être inférieurs dans leur principe au chiffre d'affaires et au prix de vente pour dégager une contribution à la marge, qui, elle, devra couvrir les coûts de structure.

Ces coûts de structure, vous l’avez compris, ne sont pas compris dans les coûts standards, et ne sont pas retenus dans la méthode des coûts standards.

Alors, ça paraît simple et plein de bon sens de constituer, de proche en proche, l'addition des coûts constitutifs eux-mêmes d'un bien, mais c'est toujours un peu plus sophistiqué : la matière première est souvent imaginée et conçue comme étant un prix moyen pondéré, mais ce prix moyen pondéré peut être un peu sophistiqué parce qu’on est sur une matière cotée et qu’on a une politique de couverture du coût d'achat du cacao ou du blé, peu importe.

On a, évidemment, dans les gammes, des difficultés parfois à apprécier les cadences sur les machines ou à apprécier les évolutions des effectifs, en fonction qu'on a plus ou moins d'intérimaires sur une chaîne de production notamment, sur les coûts indirects, se posent également certaines questions.

Donc, évidemment, c'est, étage par étage en quelque sorte, toujours un peu plus sophistiqué.

Alors, me direz-vous, pourquoi fait-on tout cela ?

On fait tout cela pour identifier un P&L industriel, et l'importance de constituer un P&L industriel, c'est de pouvoir le comparer à la réalité. On a constitué un P&L un peu référent, standard, référent, absolu. Il n'est pas parfait, mais il est absolu et il s'agit de le comparer au P&L financier, au P&L comptable qui, lui, enregistre la réalité des coûts.

Et, évidemment, cette comparaison, c'est la force de la méthode des coûts standards : c'est de pouvoir descendre dans un certain détail, avec une régularité relativement fréquente, pour qu'on puisse avoir une analyse fine et réagir vite, évidemment, sur l'évolution de ces coûts de production pour un bien.

Alors, si je résume, je dirais que toute cette méthode n'a qu'un objectif : c'est de faire une soustraction entre la réalité des coûts qu'on a dans les P&L financiers et les coûts standards, qui sont ceux qu'on devrait constater si tout se passait comme dans le meilleur des mondes.

Alors, tout ça pour ça, c'est-à-dire pour une soustraction, mais la soustraction, elle est un peu compliquée.

Chez Akeance, on a l'habitude de cette méthode des coûts standards, on l'applique régulièrement chez nos clients.
Et tout ce qui est “kp” et “ki” sont des jargons que toutes nos équipes connaissent bien et qui remplissent des tableaux Excel en veux-tu en voilà, et qui permettent, évidemment, un certain nombre de réflexions pour améliorer les coûts de production de nos clients.

Et j'aurai l'occasion, dans une prochaine vidéo, de vous parler du pourquoi c'est le moment, pourquoi c'est la bonne période pour revisiter, comme on dit maintenant, revoir, corriger, aménager l’ensemble constitutif de ces coûts standards.

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