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Plaidoyer pour la langue

Sur la base d’un triste constat à savoir qu’un élève sur 4 au CP reconnaît difficilement les lettres de l’alphabet et qu’un élève sur cinq peine à lire à l’entrée en 6ème, la France a fait une expérience dans les collèges. Quelle expérience ? Dédier un quart d’heure à la lecture lors de la rentrée post déjeuner. Et figurez-vous que les élèves sont à la fois intéressés et plus calmes !

Cette apparente prise de conscience d’une très grande simplicité pourrait faire sourire. Mais, malheureusement, notre métier de consultant nous amène à constater régulièrement, aussi bien chez les clients que chez nos plus jeunes recrues, une maîtrise approximative de l’expression. Le flou s’installe dans les concepts : on « définit » une liste d’actions plutôt qu’on ne l’ « élabore » ou « construit ». Le relativisme l’emporte quand on confond « démarche », « méthode » et « méthodologie » : il paraît que « tout ça c’est pareil ! ». Enfin, la confusion s’installe quand le texte n’est pas clair quant à savoir « qui fait quoi », ce qui est différent de « qui a la responsabilité de quoi ». Sans compter les futurs simples qui sont des conditionnels et inversement.

Bref, tout cela pour dire que notre métier s’appuie massivement (et je dirais même majoritairement) sur la précision des concepts pour mener à bien les études ou les projets que nous menons chez nos clients. Tous les projets concernent de nombreux participants. Tous les projets se voient appliquer une méthode de travail. Mais surtout, tous les projets nécessitent de bien se comprendre. C’est pourquoi, chez Akeance, on insiste tant sur la précision de l’expression. Il s’agit de construire des phrases avec des verbes conjugués. Ce n’est pas trivial, c’est précis. Les « bullet points » avec des verbes à l’infinitif sont bannis. Nos propositions commerciales sont le plus souvent en Word. Les tests du nouvel entrant comprennent un résumé-synthèse. Nos missions sont souvent assorties d’un glossaire, histoire de décliner précisément le contenu de tel ou tel concept chez nos clients. Bref, apprendre à bien se comprendre, c’est d’abord le choix des bons mots pour les bons concepts.

Bien écrire, ce n’est pas faire de la littérature. Bien écrire, c’est bien se comprendre.

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