L’immobilier à l’aube du « Big data » : les données, une classe d’actifs à optimiser !
Quel que soit le positionnement des acteurs du secteur de l’immobilier dans la chaîne de valeur, les données constituent aujourd’hui et plus que jamais un enjeu de taille. Le secteur est familier de la notion d’asset management : créer de la valeur à partir d’un actif en mobilisant différents leviers. La transposition de cette logique à la classe d’actifs spécifique que constituent les données ouvre des perspectives importantes.
Une classe d’actifs complexe mais disposant d’un fort potentiel
- Les facteurs de complexité : La complexité résulte tout d’abord de la multitude et de la diversité des données gérées. En effet, chaque actif ou projet induit un volume important de données. Il s’agit, en premier lieu, des données qui permettent de le décrire (surfaces, localisation, organisation des espaces,…). Chaque métier viendra ensuite greffer à ce référentiel des données spécifiques. A titre d’exemple : le nombre de visiteurs (« footfall ») en immobilier commercial, les conditions locatives (souvent hétérogènes et parfois complexes !), les données de gestion technique, ... Viennent ensuite s’ajouter des données externes : de benchmark (coûts IPD par exemple) ou de marché (loyers, transactions,…). L’ensemble de ces données devra, par ailleurs, pouvoir être mis en perspective avec d’autres données opérationnelles ou financières, comparé d’une année sur l’autre, combiné, agrégé, … Assurer la qualité des données est un autre facteur de complexité. Pour être exploitable, la donnée doit préalablement répondre à une définition précise. Cette définition doit être partagée par l’ensemble des acteurs des processus liés. Elle doit également être structurée (liée à d’autres données) dans un système de manière à pouvoir être mise à disposition simplement.
- Un levier de performance : Ainsi, la question n’est pas l’existence de ces données mais bien leur mise à disposition de façon simple et adaptée aux besoins. Piloter une activité en s’appuyant sur des données semble une évidence. Pourtant, on constate que bien souvent, dans les entreprises les reportings ou les tableaux de bord sont le fruit de l’histoire ou résultent d’états prédéfinis par l’éditeur. Ils n’ont pas fait l’objet d’une réflexion autour du besoin, des contraintes de l’outil et des opportunités des technologies disponibles. Il en résulte une information souvent inadaptée, insuffisante ou trop dense, peu fiable, ou encore non mise à disposition bien qu’existante dans les outils.
- Un levier de création de valeur : Qu’il s’agisse de développer de nouveaux services, d’améliorer la qualité des prestations, d’anticiper ou de mieux connaitre sa cible, les données sont amenées, dans un contexte contraint, à devenir un atout différenciant. Face à cette nécessité de mieux exploiter les données, les notions de business intelligence et de big data s’entremêlent. Au-delà de ces concepts, des exemples concrets mettent en évidence les leviers pour le secteur de l’immobilier…