Le contexte économique actuel, mélange de crises financières, de croissance proche de zéro et d’indicateurs en berne, incite au ralentissement des investissements et notamment dans le secteur de l’immobilier du fait des incertitudes sur l’évolution du marché. Dans un même temps, les investisseurs immobiliers doivent poursuivre, voire intensifier, leurs investissements pour faire face à toujours plus de nouvelles contraintes. Afin de répondre à cette problématique paradoxale, les sociétés d’investissement ont l’opportunité, et même la nécessité, d’évoluer en saisissant les nouveaux leviers de croissance disponibles.
De nouvelles contraintes
Les contraintes auxquelles sont confrontés les acteurs de l’investissement immobilier sont nombreuses et leur typologie est variée. Néanmoins, elles peuvent être identifiées de la manière suivante :
- Financières : les crises financières auxquelles nous avons été confrontés ces dernières années ont rendu les banques plus restrictives dans leurs conditions d’octroi de crédits, limitant de fait les capacités d’investissement dans l’immobilier. Ainsi, selon CBRE, le montant investi en France dans l’immobilier a reculé de 10% entre 2011 et 2012.
- Réglementaires : les évolutions réglementaires auxquelles sont soumises les sociétés d’investissement immobilier en fonction de leur coeur de métier et de leur propriétaire (Bâle 3, EMIR, AIFM, Solvency 2, …) imposent de fortes contraintes concernant notamment la gestion des risques, du capital et de la liquidité, ainsi que la communication concernant les éléments financiers de la société.
- Environnementales : les contraintes environnementales vont imposer des investissements importants afin de respecter les nouvelles réglementations et de maintenir l’attractivité de leur parc. Parmi ces contraintes, citons à titre d’exemples les lois Grenelle I et II, ou encore la loi NOME (déréglementation du marché qui laisse entrevoir une hausse d’environ 40% des prix de l’électricité).
- Concurrentielles : la concurrence s’est fortement accrue sur le ciblage des actifs dits Core et prime. Cette concurrence s’est également intensifiée avec l’émergence de nouveaux acteurs proposant, en plus des services traditionnels de property management, des prestations de gestion d’actifs.