Les Jeux Olympiques au bureau

Mais non ! Il ne s’agirait pas de faire du lancer de poids dans la salle de réunion ! D’accord, ce serait marrant mais quand même…

Ce qui me marque à propos de ces Jeux (ou tout autre compétition sportive, du reste), c’est l’enthousiasme que génèrent la rivalité et le dépassement de soi. Arriver premier enivre les foules… C’est génial d’arriver premier ! Avec un classement à chaque fois ! Et on pleure de joie…

Pourtant, ce n’est pas comme ça à l’école où on se bat plutôt pour éviter les notes et les classements. Trouve-t-on encore au lycée l’enseignement de Tchekov et sa pièce « le premier » qui a plus vocation à rendre cyniquement triste cette volonté de gagner ? Alors que les émissions de télévision présentent de tels classements que ce soit pour de jeunes chanteurs ou de jeunes cuisiniers ou pâtissiers.

Tout ça m’interroge sur le comment faire passer cet enthousiasme dans l’entreprise.

Dans certaines entreprises, il y a bien « l’employé du mois ». Mais c’est peu fréquent. On peut imaginer un minimum qui serait le classement des actions d’amélioration du trimestre. On peut également imaginer de partager une innovation ou un « cas d’école ». Etc. Mais personne ne prétendra être Cassandre Beaugrand ou Léon Marchand. Il s’agit donc plus de s’automotiver pour plus d’exigence, plus d’envie et plus de fierté à bien faire son travail. Cela passe essentiellement par de petites choses concrètes pour nous, consultants : bien relire son écran avant l’impression, vérifier ses additions dans ces interminables tableaux Excel ou encore tenir ses délais même s’il est parfois nécessaire de donner un coup de rein, un soir ou deux. Être à l’heure. Ne pas procrastiner…

Bref, l’impossible peut encore attendre. Mais le mieux est une nécessité immédiate.

Michel Mondet

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