Les entreprises perdent-elles en productivité ?

A lire la presse, il semblerait que la réponse soit « oui ». Mais que constate-t-on chez Akeance et chez ses clients ? Bien sûr, nous n’avons pas d’indicateurs ou d’études régulières sur le sujet. Encore faudrait-il bien identifier ces « transpondeurs » pour savoir si les projets gagnent ou perdent en productivité.

Pourtant, notre constat est clair mais binaire.

D’un côté, on assiste très ostensiblement à une sorte de ramollissement du rythme des projets. Il s’agit d’un allongement des délais pour tout et rien. Les e-mails sont sensés nous aider à échanger plus simplement ; or, les réponses aux mails – quand elles existent – sont de moins en moins immédiates. Les réunions à distance, qui présentent bien des avantages, n’aident pas à la décision et la procrastination envahit bon nombre de ces Teams et autres Zoom. Il semble bien qu’il y ait une difficulté à passer à l’acte ! Qu’il s’agisse de retenir une date de lancement de projet, d’organiser telle ou telle réunion ou encore d’arbitrer je ne sais quel sujet secondaire. Oui, les projets accroissent tristement leur « BFR de temps » !

Par ailleurs, certains clients, à l’inverse, allègent les projets de leurs traditionnels oripeaux. En effet, les compte-rendu ne se rédigent plus. Les comités de pilotage formels sont remplacés par de plus courtes et plus fréquentes réunions qui en sont plus efficaces. Les échanges avec les collaborateurs sont plus directs sans nécessairement passer par les hiérarchies respectives.

Alors est-ce une évolution sociologique corollaire des changements de la période post-Covid ou est-ce une évolution du métier ? Pas sûr de pouvoir répondre. En tout cas, on note que les clients industriels accélèrent leurs projets de manière plus opérationnelle, plus loin des méthodes et plus proches des démarches opérationnelles. Une telle évolution ne gêne ni la précision ni le minimum de formalisme des arbitrages et des décisions. De quoi être optimistes pour notre métier…

Michel MONDET

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