Couvre-feu & halte-au-feu

Le gouvernement a mis les métropoles françaises sous couvre-feu. Les réactions sont comme disent les journalistes mitigées. Certes, la jeunesse est un peu légitime à regretter les soirées d’éternité dans les bars. De même, les métiers de nuit vont devoir s’exercer de manière un peu plus solitaire.

Mais pour notre propre métier de consultant, d’ailleurs comme pour d’autres métiers similaires tels que les fusions-acquisitions, les fonds d’investissement etc., je vois une vraie opportunité de crier un « Halte au feu ! » sur notre manière de travailler.

Concrètement, il va falloir être de retour chez soi avant 21 heures. Donc (sauf si on veut télé-travailler après 21 heures), il va falloir avoir terminé de travailler avant 20 heures et ainsi… ne plus faire de « nocturnes » comme on dit dans ces métiers. Et c’est tant mieux !

Je sais très bien que ces « nocturnes » sont parfois inévitables ; c’est très vrai à l’occasion d’études chiffrées sur la base d’une énorme collecte d’information avec des croisements de données et des macro-Excel à l’envi. Et certains consultants chez Akeance le savent plus que d’autres… Mais, très franchement, la plupart du temps, c’est un manque d’anticipation et d’organisation de la part des chefs de mission qui sont la cause de ces fichues « nocturnes ». Sans compter tous ces jeunes collaborateurs qui sortent à 2 heures du matin après avoir passé déjà la moitié de la nuit à chercher des « comparables » pour le lendemain 8 heures…

Bref, c’est l’occasion pour tous les responsables d’équipes dans nos métiers et pour tous nos chefs de mission chez Akeance de repenser l’anticipation et la prévision des calendriers & charges de travail pour faire en sorte que nous soyons tous à la maison avant 21 heures.

Et c’est l’occasion pour tous, les équipes comme les responsables d’équipes, de se poser la question de quel(s) livre(s) on va entamer pendant ce couvre-feu. Personnellement, « une brève éternité » de Pascal Bruckner m’a occupé hier soir jusqu’à … 1 heure du matin ! euh… pardon…