La lettre de l'immobilier N°5 - Février 2014
Les évolutions du secteur du commerce et de la distribution entraînent avec elles l’immobilier commercial
La distribution connaît, nous le savons tous, des évolutions majeures qu’il s’agisse du développement du web comme canal de distribution ou qu’il s’agisse du développement rapide des drives. L’acquisition de Rueducommerce.fr par Altarea est emblématique. Ces nouveaux modèles de distribution mettent à cran les services marketing, achats et contrôle de gestion. Les conséquences n’en sont pas moins immédiates sur l’immobilier.
Trois bonnes raisons
- L’évolution des lieux de vente :On constate tout d’abord que toutes les enseignes alimentaires restructurent leur offre autour des implantations de 1 000 à 2 000 m² offrant des produits frais, un peu de textiles et des produits du quotidien.Le développement exponentiel des drives marque également une profonde évolution. Au 1er janvier dernier, il y avait ainsi 2.721 drives en activité (en moyenne plus de 2 ouvertures par jour en 2013). Il faut distinguer deux stratégies distinctes : les drives « isolés » (Leclerc par exemple concentre ses efforts sur ce type de drives) et les drives accolés à un magasin.Enfin, de nouveaux concepts de centres commerciaux se développent. Ces nouveaux concepts se caractérisent par des efforts architecturaux qui concernent autant les centres commerciaux (Aéroville / Roissy) que les retail park (Alpha Park / Les Clayes-sous-Bois). Il s’agit également de proposer de nouveaux services ou de mieux les intégrer à un environnement numérique.
- Une approche dynamique de la gestion des actifs commerciaux :Cette approche dynamique se traduit naturellement par des cessions. La cession par Klépierre d’un portefeuille de galeries commerciales pour un montant de 2 milliards d’euros en est une illustration. Cette approche se traduit en outre par des fermetures : plusieurs drives ont ainsi d’ores et déjà fermé.Les opérations de réhabilitation constituent également des leviers fortement mobilisés par les acteurs du secteur (Forum des Halles à Paris).
- L’amélioration de la qualité de service :L’accélération des évolutions, la diversité des canaux et les évolutions sociologiques imposent, de facto, aux foncières une grande qualité de service : pour les exploitants mais aussi pour les clients finaux / le consommateur. Il ne s’agit pas de dire que la qualité de service n’existait pas ; il s’agit simplement de constater que la seule accélération des évolutions conduit mécaniquement à remettre en cause, redéfinir, redessiner les services associés aux biens. À titre d’illustration, Immochan vient de scinder ses directions nationales commerce et marketing et plusieurs acteurs ont revu l’organisation de leur fonction property management dans une logique d’amélioration de la qualité de service aux locataires.